Tribune libre

Tahar Amichi ou cette magnifique jeunesse

Tahar Amichi, 23 ans, est poursuivi par l’État algérien, pour avoir collé des affiches appelant à la marche en avril 2010. Une procédure judiciaire est engagée contre lui. Procès qui aura lieu le 31/10/2010 au tribunal de Vgayet. Soyez nombreux devant le tribunal pour soutenir ce jeune courageux.

« Les grandes choses exigent qu’on que taise ou qu’on parle avec grandeur ».

L’affaire Tahar Amichi est cruciale et urgente.

« Se taire serait mortel, ne pas se sentir concerné serait criminel »

L’avenir de la Kabylie montre déjà les grands signes de fatalité, certains signes vont jusqu’à la torture de l’esprit et c’est une véritable catastrophe sonnant comme un fleuve qui arrive au terme de son lit. Dans quelques dizaines d’années, la Kabylie n’existera plus, tous les moyens sont mis en œuvre pour sa désintégration. Arabité, islamisation, militarisation, le développement de la saleté et que sais-je…

Comme les Kabyles conscients que l’histoire doit se refaire, Tahar Amichi l’a très vite compris. Il a compris qu’une partie de la Kabylie reste passive, Il doit montrer la route à une partie ce peuple endormi, qui ne sait même pas où est son éveil.

Comme lui, comme nous tous, nous nous mettons, chacun à sa façon à essayer de réveiller ce peuple agonisant. En affichant, en faisant circuler les infos mais surtout en essayant de faire un véritable éveil de conscience, que cette autonomie n’est pas nécessaire mais indispensable à notre survie en tant que peuple.

On interpelle Tahar afin qu’il comparaisse devant un procureur, tout comme on a interpellé des non-jeûneurs, tout comme on nous interpellera toutes et tous chacun à son tour, pour le seul chef d’inculpation : « la liberté d’exister en tant que peuple ».

Tous comme Tahar nous étions, nous sommes et serons des victimes.

Soutien à Tahar Amichi, qui a été présenté le 31 octobre 2010, devant le tribunal de Bgayet , pour avoir collé des affiches en faveur de son mouvement au mois d’avril 2010.

Et s’ils veulent que le coupable soit la victime, et que le juste soit l’inculpé, le peuple kabyle sera là le 31 octobre pour être coupable d’avoir été la victime de l’innocence. Il sera Là tant qu’il le faudra, en attendant de voir fonctionner son propre tribunal.

Et au nez de celui qui veut dire : je suis la loi, chacun de nous collera les affiches de l’autonomie sur les murs du tribunal, car ce n’est pas le procès de Tahar seulement c’est le procès de toute la Kabylie debout qu’on veut briser.

Et à cette robe sinistre à l’image de ses lois arabo-musulmanes, nous demanderons à cette volonté du mal de juger les innocents du printemps Noir sous les cris de haine de leurs assassins qui feront partie du jury.

Quand la Kabylie ne voit que la beauté immaculée de sa liberté, elle ne sait pas serpenter pour contourner les ombres. Elle se dirige droit vers son destin. Elle ne se préoccupe pas de regarder à droite ou à gauche, elle ne se cache pas et elle n’a pas peur. Et rien, ni les lois ni leurs sinistres créateurs ne peuvent changer la donne.

Aussi, nous ne collerons plus des affiches par ci par là, lors de notre prochain regroupement, nous inonderons « la vision » d’affiches et de tags, et nous continuerons jusqu’à ce que même les muets disent : « je suis Kabyle et rien d’autre »

La Kabylie ne sait pas mettre les pieds dans des nids de serpents, elle a appris à marcher dessus depuis son existence et toutes les morsures de serpents n arrivent plus à faire aucun effet… le corps y est habitué.

Mourad SADI

Merci de respecter notre travail.